Les revendications écologiques n’ont jamais été aussi présentes dans le débat public et paradoxalement, alors qu’il y a, dans le domaine de l’environnement, une abondance de normes, d’obligations, d’interdictions, d’incitations, etc., le pouvoir politique se doit de prendre des mesures de plus en plus drastiques. Il semble que le renforcement de la législation dans le domaine de « l’environnement », qui s’est produit à partir des années 1960, soit inadapté pour répondre aux enjeux de « l’écologie ».
Pour comprendre cet apparent paradoxe, il suffit de constater que le mot « environnement » a quasiment disparu de notre vocabulaire et qu’il a été remplacé par le mot « écologie ». En fait, ces deux mots recouvrent deux réalités différentes. Pour résumer, les politiques menées au nom de l’écologie, parce qu’elles se basent sur le postulat d’une « crise », ont vocation à régenter l’organisation des sociétés. Les politiques menées au nom de l’environnement ont, quant à elles, vocation à « accompagner » le développement économique. Il s’agit de comprendre pourquoi la notion d’écologie l’a emporté et d’expliquer en quoi la vision environnementale est sans doute plus adéquate pour traiter avec rationalité les enjeux du présent.
- Définir l’écologie et l’environnement
Le mot écologie, inventé par le biologiste allemand Ernst Haeckel à la fin du XIXème siècle, désignait à l’origine la discipline scientifique, celle qui étudie les milieux naturels ainsi que les rapports et interactions entre les êtres vivants et ces milieux. La discipline existe toujours et on désigne en général par « écologues » ceux qui en ont fait leur spécialité. Il faut en effet les différencier des « écologistes » ou ceux qui ont été désignés comme tel : les premiers penseurs de la cause environnementale ainsi que les militants ou activistes présents au sein d’associations ou des partis politiques « verts ». Ces écologistes, malgré leur diversité, développent tous une critique de la société industrielle, source de dégradations de l’environnement. Celles-ci peuvent être d’ordre esthétique (impact sur les paysages ou les espèces) ou correspondre aux multiples pollutions et nuisances qui sont des « effets pervers » ou des « sous-produits » du développement économique.
Plus fondamentalement, ils formulent l’hypothèse que l’humanité, en prenant la voie du développement industriel, a créé les conditions d’apparition d’une « crise écologique ». Cette crise liée à l’exploitation trop importante des ressources naturelles, à l’explosion démographique, aux pollutions fragilisant les écosystèmes et induisant des problèmes de santé, constitue une grave menace pour les sociétés humaines. Au fond, ils postulent l’apparition d’une « crise systémique » globale (donc planétaire) qui consiste en une dégradation d’un « système » (souvent perçu comme « en équilibre ») qui permettait à l’humanité, aussi bien qu’au reste du vivant, de continuer à se développer en toute « sérénité ». Le corollaire de cette analyse est bien sûr l’affirmation qu’une multitude de catastrophes plus ou moins localisées vont advenir et que la civilisation se dirige inexorablement vers un affaiblissement. Enfin, dans la continuité, les écologistes en appellent à une réaction à même d’éviter l’effondrement.
Ainsi, pour résumer, voici de quelle manière pourrait être définie l’écologie : l’écologie est ce mouvement affirmant que l’humanité se trouve dans une situation « exceptionnelle » de crise et qui incite ou propose d’élaborer des politiques de « salut public » à même d’y répondre. Il faut souligner que la solution proposée est ici en cohérence avec le diagnostic. Les politiques de salut public sont les seules qui puissent répondre à l’urgence d’une situation mettant en péril une société. Ce sont elles qui sont mises en œuvre, par exemple, dans le cadre d’une déclaration de guerre. La radicalité est justifiée par les circonstances (encore une fois « exceptionnelle »).
Ceci posé, il est maintenant aisé de définir l’environnement. L’environnement est ce domaine de l’action publique qui se développe en temps « normal » (opposé donc au temps « exceptionnel » de la « crise ») pour corriger les effets pervers du développement économique. Il consiste à traiter les pollutions, les nuisances et les risques non pour les éliminer, car ils sont des sous-produits des processus de transformation nécessaires à la croissance, mais pour les contenir à des niveaux acceptables. Ainsi, ne poursuivant pas de but ultime, les politiques de l’environnement ne sont pas « premières » mais « secondaires », c’est-à-dire qu’elles viennent corriger a posteriori, grâce à des normes, des interdictions, des incitations, etc., les actions entreprises dans le cadre de l’activité économique. La meilleure preuve de leur caractère « secondaire » est qu’elles apparaissent avec un décalage par rapport à l’emballement de la croissance qui caractérise le début de transition économique. Elles finissent (à l’image des politiques sociales) par « accompagner » le développement, car, d’une part, certaines nécessités apparaissent et, d’autre part, la société est devenue suffisamment riche pour travailler sur la « qualité » du développement. Ainsi, on peut faire l’hypothèse, contrairement à une croyance assez largement répandue, que les politiques de l’environnement auraient été mises en place quand bien même l’écologie n’aurait pas existé. Le développement de ces politiques dans des pays où le combat écologiste a été beaucoup moins marqué semble d’ailleurs le confirmer.
L’environnement et l’écologie ne se situent donc pas dans la même dimension. L’un, inadapté au temps de crise, n’est là que pour réduire les nuisances à un niveau acceptable. L’autre, adaptée au gros temps, est conçue pour mettre en œuvre une transition radicale afin d’éviter un effondrement. Au fond, l’écologie c’est un peu l’environnement qui, à la faveur de circonstances particulières, gagnerait en puissance et qui passerait du statut de suiveur à celui de meneur.
- Expliquer le triomphe de l’écologie au détriment de l’environnement
Dès lors que les termes ont été définis, on est mieux armé pour comprendre pourquoi écologie et environnement n’aboutissent pas aux mêmes types de politique. Pourquoi, maintenant, l’écologie a-t-elle fini par s’imposer ?
Il faut d’abord souligner que les autorités politiques et administratives, en même temps qu’elles renforçaient l’environnement comme domaine de l’action publique, sont restées insensibles, aux moins jusqu’aux années 2000, au discours de l’écologie. L’évocation de la « crise », de la nécessité presque absolue d’inventer un nouveau modèle de développement ou d’adopter de nouvelles « manières d’être » sont restées cantonnées à la sphère militante et aux partis verts. La vision « catastrophiste » n’a pas été adoptée et c’est bien la vision environnementale qui s’est imposée. On peut faire l’hypothèse que les obstacles environnementaux n’ont pas été suffisants pour avoir des effets néfastes sur la croissance économique et le développement humains ce qui a incité les autorités à relativiser les propos de l’écologie. Bien sûr, il y a eu des atteintes à l’environnement et des catastrophes localisées se sont produites. On pense par exemple aux marées noires ou aux catastrophes industrielles (Seveso, Bhopal, Tchernobyl). Mais, les dirigeants des États ont pris ces évènements non comme les signes avant-coureurs d’une crise systémique, mais comme ceux d’une insuffisance du droit de l’environnement qu’ils se sont empressés de renforcer…
En fait, les gouvernants ont commencé à se convertir très progressivement au discours de l’écologie lorsque celle-ci a délaissé ses thèmes « historiques » au profit de celui du changement climatique provoqué par l’homme et ses émissions de gaz à effet de serre (principalement CO2). Cette conversion n’a bien sûr pas été immédiate. Elle a comporté une première phase où les États, bien que reconnaissant l’existence d’un problème (dans la mesure où ils participaient activement aux « COP ») n’ont pas modifié leurs politiques en profondeur et une seconde (qu’on pourrait dater de la COP 21) qui a vu une volonté de plus en plus affirmée de certains pays (notamment européens) d’organiser une transition rapide vers un nouveau paradigme économique soumis aux contraintes écologiques.
Il faut comprendre que pour soutenir l’hypothèse de la crise écologique, le récit sur le changement climatique possède de précieux avantages. D’abord, elle est compatible avec une réalité que personne ne conteste : le climat de la terre s’est réchauffé de manière significative depuis un siècle. Ensuite, l’hypothèse du changement climatique anthropique peut être constamment relié à des phénomènes météorologiques. Sur Terre, il y a toujours des sécheresses, des tempêtes, des inondations, des feux de forêts etc. Autrement dit, le récit sur la crise peut être ravivé sans cesse même si aucune conclusion scientifique valable ne peut être tirée d’évènements ponctuels (les évolutions du climat ne peuvent être appréciées qu’en considérant les moyennes des paramètres météorologiques sur 30 ou 50 ans). La plus-value de la thèse climatique est évidente en regard des autres thèmes (population mondiale, dégradation des écosystèmes, multiplication des pollutions, épuisement des ressources) qui n’ont pas à offrir leur lot de conséquences immédiates et substantielles. Enfin, en désignant la production de gaz à effet de serre comme le problème central, elle s’attaque de fait au principe du développement qui s’appuie sur des transformations de matières et d’énergies. Toute activité humaine moderne rejette du CO2. Elle permet de confirmer l’existence d’une crise « systémique » et elle rend quasiment accessoire les problèmes identifiés auparavant.
Les « qualités » intrinsèques de la thèse climatique n’ont cependant pas suffi à expliquer la conversion des élites politiques. Celles-ci ont eu besoin d’une caution scientifique qui leur a été apportée par le Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC). Cet organisme, rattaché à l’ONU, a été créé en 1988 et a pour objectif de synthétiser la connaissance scientifique produite sur le changement climatique, ses causes et ses conséquences. Sans entrer dans les détails, le GIEC par l’intermédiaire des nombreux rapports qu’il publie et par ce qu’on pourrait appeler son activisme, appuie et confirme le diagnostic écologique d’une crise planétaire liée au réchauffement climatique anthropique. L’intervention du GIEC, agissant comme intermédiaire entre la parole écologique et les décideurs, est très probablement l’élément déterminant expliquant d’adhésion des décideurs au diagnostic de la crise et son corollaire : la nécessité de prendre des mesures fortes pour y remédier.
La question du climat qui a inscrit l’action publique dans le cadre écologique en la faisant sortir de son cadre environnemental habituel doit pourtant être discutée. Personne ne conteste que le climat se soit réchauffé depuis un siècle ni que les gaz à effet de serre jouent un certain rôle dans les évolutions climatiques. Par contre, le caractère « catastrophiste » du diagnostic est très clairement remis en cause par certains scientifiques[1]. Le traitement médiatique actuel ne laisse pas entrevoir les très nombreuses incertitudes au sujet de l’ampleur des évolutions climatiques à venir et des conséquences de ces évolutions. Pour l’instant, le seul élément « vérifié » est l’augmentation d’un degré en un siècle de la température moyenne de la Terre. Ensuite, les effets négatifs, malgré une croyance assez largement répandue, sont, à ce jour, peu nombreux : l’étendue des glaces arctiques et antarctiques (qui n’est mesurée que depuis1979) n’a pas montré de tendance baissière spectaculaire[2], les phénomènes météorologiques extrêmes (tempêtes, sècheresses, inondations, etc.) ne sont pas plus fréquents ou intenses qu’auparavant (ceci est reconnu par la GIEC lui-même)[3], la montée des océans se fait à un rythme qui n’évolue guère depuis le début des mesures[4]. En parallèle, les effets positifs potentiels du réchauffement ne sont jamais mentionnés. Il faut rappeler que les périodes les plus chaudes ont été des périodes favorables au développement humain (optimum climatique romain et médiéval). Par ailleurs, la concentration de gaz à effet de serre a un impact positif sur l’accroissement des plantes et sur les rendements agricoles (le phénomène est bien connu en horticulture) et un « verdissement » significatif de la Terre a été constaté par certaines études[5]. En réalité, une analyse « froide » de la situation climatique incite à relativiser l’alarmiste climatique et donc à questionner le diagnostic de la « crise ».
- Comprendre une conséquence : un ministère de l’écologie hypertrophié
L’une des conséquences de la conversion des pouvoirs publics à l’écologie est le renforcement du ministère de l’environnement devenu le ministère de l’écologie[6]. Le changement de nom accompagne de manière assez remarquable le changement de mentalité. C’est en 2002 que le mot écologie fait son apparition dans l’intitulé du ministère, durant le premier gouvernement Raffarin, mais c’est en 2007 qu’il prend véritablement une nouvelle dimension lorsque s’opère une fusion entre les services de l’équipement et ceux de l’environnement.
Cette évolution vers un grand ministère était à l’époque une réponse au « Pacte Écologique » de Nicolas Hulot qu’avait signé la plupart des candidats à l’élection présidentielle dont le futur vainqueur, Nicolas Sarkozy. Le pacte qui demandait tout simplement de déclarer un « état d’urgence » est un résumé parfait de la pensée écologique telle que nous l’avons décrite. Selon le texte, l’un des problèmes de l’environnement était son mauvais positionnement institutionnel. Il était représenté par un ministère marginal qui perdait souvent les arbitrages interministériels ce qui démontrait que l’État n’avait pas pris la mesure de la crise. Comme, selon la « doctrine » exposée, l’environnement conditionne la survie, il doit devenir prioritaire en étant « représenté » au plus haut sommet de l’État. Pour aller dans ce sens, l’une des propositions était de créer un poste de « vice-premier ministre au développement durable »[7] placé hiérarchiquement au-dessus des autres ministres. Ce ne fut finalement qu’un ministre d’État, mais récupérant dans son escarcelle l’équipement, les transports et l’énergie. Le principe d’un super-ministère n’a ensuite jamais été remis en cause et aujourd’hui, en plus des sujets cités, il a en charge le logement. Il eut même un temps la responsabilité de la pêche et de l’aquaculture qui revint cependant ensuite à son port d’attache historique, le Ministère de l’Agriculture.
La conséquence de la mise en œuvre de ce grand ministère est la tendance à prioriser l’enjeu environnemental. On ne peut pas dire que celui-ci était auparavant « secondaire », mais qu’il était logiquement traité en second (puisqu’il vient corriger un effet) ce qui est moins en moins le cas dans la configuration actuelle. La « raison écologique » a tendance à l’emporter sur la « raison économique » avec comme justification sous-jacente la logique du salut public. Ainsi, les politiques de l’énergie de l’État français sont de plus en plus « perturbées » par un objectif écologique qui en permanence essaye de se « substituer » à l’objectif initial consistant, dans ce cas, à assurer des approvisionnements à des coûts raisonnables. Il s’organise ainsi un « conflit des finalités », facteur de désorganisation. C’est dans ce cadre qu’il faut peut-être envisager l’annonce récente de la ministre de la transition écologique de possibles ou même probables coupures d’électricité dans un futur proche. On voit donc s’imposer une politique qui mène à une sorte de « décroissance molle ».
Cette conséquence était en fait assez prévisible. Les politiques de salut public adéquates pour répondre à l’état d’urgence ne peuvent advenir que lorsqu’une catastrophe advient. Autrement dit, les gouvernants ne peuvent qu’agir sous la pression des évènements. On peut faire un rapide parallèle avec la situation sanitaire actuelle. La raison sanitaire s’est imposée parce qu’un dangereux virus est apparu et a eu pour conséquence d’encombrer soudainement les services d’urgence. Bien sûr, on peut discuter dans ce cas de la proportionnalité de la réponse, mais il demeure que la menace s’est concrétisée et soudainement, la politique sanitaire s’est imposée aux autres, de secondaire, elle est devenue première… Dans le cas de la crise écologique, l’urgence a seulement été « pensée » puisque, il est bon de le rappeler, l’espèce humaine dans son ensemble, au vu de sa population, de son espérance de vie et de son niveau vie ne s’est jamais aussi bien portée. Autrement dit, la vision écologique l’a emporté, mais elle doit, pour produire des fruits dans le domaine de l’action, être fertilisée par les circonstances. Faute d’évènements concrets substantiels, il se déploie ainsi des politiques hybrides ni vraiment adaptées au « temps normal » ni vraiment adaptées au « temps exceptionnel » d’où l’impression d’un manque de cohérence de la politique énergétique par exemple qui, pour un coût exorbitant lié au développement des énergies renouvelables intermittentes[8], ne semble répondre convenablement ni à l’enjeu climatique, ni à celui de l’approvisionnement « bon marché ».
Ce facteur de désorganisation est par ailleurs sans doute accentué par cette habitude de nommer au poste de ministre de l’écologie, un militant de la cause. Au temps des ministères de l’Environnement, il s’agissait d’un bienfait, car son activisme pouvait compenser sa « marginalité ». Au temps où ce ministre a beaucoup plus de latitude et a la charge de politiques capitales pour la nation, il s’agit sans doute d’un handicap. Il continue à faire en effet, mais avec une efficacité décuplée, ce qu’il sait faire le mieux : alourdir les contraintes.
Conclusion : revenir à l’environnement ?
La vision écologique, on le voit, a pris le dessus sur la vision environnementale grâce au thème du changement climatique venant, par l’intermédiaire du GIEC, donner du crédit à l’hypothèse de la crise écologique. L’une des conséquences est la création de ce grand ministère qui, bien au-delà de ses missions premières, a la charge de politiques clefs. Les raisons qui ont conduit à lui confier les politiques de l’énergie, du logement, des transports peuvent très bien mener à élargir de nouveau son périmètre. Rien ne s’oppose en théorie à lui voir confier maintenant la responsabilité des politiques agricoles ou industrielles comme ce fut le cas pour la pêche et l’aquaculture entre 2013 et 2017. Cette logique pourra se poursuivre jusqu’au jour où ses prérogatives se confondront avec celles de l’État lui-même ou jusqu’au jour où il sera supprimé parce que l’État aura fait de l’écologie le fondement principal de son action. Le projet de modification de l’article premier de la constitution prévoyant que la France « garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique » est peut-être un signe avant-coureur.
Face à la logique écologique, qui en l’absence de crise concrète, condamne l’État à mener « une drôle de guerre » à l’aide de « drôles de politiques », la logique environnementale a sans doute conservé toute sa pertinence. Elle pourrait s’imposer à nouveau à une condition : que le diagnostic posé par l’écologie soit discuté, car c’est bien lui qui pousse l’État à s’inscrire dans le cadre du salut public et de l’urgence. Si le diagnostic est juste, alors les écologistes ont raison d’inciter l’État à prendre des mesures draconiennes. La critique d’une écologie punitive est vaine sans remise en question du postulat d’une crise systémique. Les arguments pouvant soutenir que l’humanité n’est pas entrée dans une période de crise écologique sont nombreux. Il serait utile de les mettre en valeur pour revenir aux politiques de l’environnement.
L’une des premières conséquences serait la décision de démanteler le grand ministère de la transition écologique. Recentré sur ses missions premières, il aurait la charge de la lutte contre les nuisances, les pollutions et les risques ainsi que la protection de la nature (parcs, réserves, etc.). Les politiques de l’énergie, des transports et du logement seraient conduites au sein de ministères poursuivant des buts adaptés à leurs enjeux respectifs. Ainsi, au vu des enjeux très importants en termes d’énergie, la création d’un ministère de plein exercice pourrait être envisagée. Il devra mener des politiques ayant pour seul objectif d’assurer un accès à une énergie abondante et bon marché et répondre à la problématique de la raréfaction des ressources. La clarification des objectifs ayant eu lieu, l’action de l’État en général devrait gagner en cohérence et en pertinence. Le ministre de l’Énergie travaillera, bien sûr, dans le cadre collectif d’un gouvernement dans lequel son collègue de l’environnement saura intervenir à bon escient pour défendre les intérêts de l’environnement.
SOURCES
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[1] 900 scientifiques réfutant l’idée d’une « urgence climatique » ont signé un texte de la Fondation Clintel dont des prix Nobel (Ivar Giaever, Robert B. Laughlin, Kary Mullis, Gary Becker). https://clintel.org/world-climate-declaration/ . Se référer au document pour une critique de l’apparent consensus sur les causes du réchauffement de la Terre : https://www.friendsofscience.org/assets/documents/97_Consensus_Myth.pdf
[2] https://nsidc.org/arcticseaicenews/charctic-interactive-sea-ice-graph/. La surface antarctique montre une grande stabilité depuis le début des mesures.
[3] Sur la question des cyclones, voir http://climatlas.com/tropical/
[4] Le réseau de marégraphe fonctionnant depuis la fin du XIXieme siècle montre une montée constante d’environ 2 mm par an. https://fr.wikipedia.org/wiki/Élévation_du_niveau_de_la_mer consulté le 28 avril 2021
[5] Greening of the Earth and its drivers (https://www.nature.com/articles/nclimate3004)
[6] A partir de 2002, le mot « environnement » n’apparaît plus dans l’intitulé du ministère
[7] Elle est la première des « cinq propositions concrètes pour changer » proposées par le pacte écologique, Hulot, Nicolas, « Pour un pacte écologique », Calmann-Lévy, Paris, 2006, p.269-282.
[8] Le coût du soutien aux énergies renouvelables intermittentes (principalement solaire et éolien) est estimé à 121 milliards d’Euros par la Cour des Comptes alors qu’elles représentent une part très faible de la production électrique française (éolien 2% et 0,7% pour le solaire). https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2018-04/20180418-rapport-soutien-energies-renouvelables.pdf
Merci !
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